macabre ballade nocturne

Le nez collé contre la vitre Evanré observait la nuit le regard perdu dans le ciel sombre étoilé. Dehors, pas âmes humaines qui vivent. Seul les créatures de la nuit étaient de sortit ce soir là. comme tout les autres soirs d’ailleurs.
Contrairement à tout ses autres camarades qui dormaient à poing fermé depuis déjà quelques heures, l’adolescent lui n’arrivait pas à fermer l’œil.
Il ne savait pourquoi, il avait horriblement faim et ce depuis quelques jours. Et pourtant il n’en avait aucune raison car il avait mangé comme quatre au repas, comme à tout les repas d’ailleurs.
Mais cette sensation de faim était de bien loin différente à celle normale. Il ne comprenait pas.

Van fut pris d’une soudaine envie de sortir, d’aller gambader dans la rue en pleine nuit. Et c’est ce qu’il. A pas de loup, il sortit du dortoir, traversa le couloir en rasant le mur pour ne pas faire craquer le vieux plancher, descendit les escaliers sur la pointe des pieds en les plaçant bien dans le fond des marches afin qu’elles ne trahissent pas sa présence, passa en coup de vent dans la cuisine et se glissa de l’autre côté de la porte sans la faire couiner sur ses gonds. Après tout ces périples, il était enfin dehors goûtant à l’air frais et pur de la soirée.

Le garçon avança, sans but, sans prendre la peine de regarder où il allait, car il connaissait la ville comme sa poche. Son ouïe fine fut attiré par les miaulements stridents de chat. Il s’en approcha et découvrit un pauvre matou blessé. Doucement il s’en approcha en murmurant pour lui signaler sa présence et le rassurer.

- ‘‘ Là doucement, je vais m’occuper de toi, ne t’inquiète pas. ’’

L’animal le laissa approcher.
Le gamin trouvait ça étrange qu’avec une telle blessure aucuns chiens errants se soit occupé d’en faire son repas. Peu être que c’était récent et qu’ils n’avaient pas eu le temps de venir. Remarque tant mieux pour lui. Pauvre bête.
Il le pris délicatement dans ses bras dans la ferme intention de le ramener pour le soigner. Il prétextera au près du père qu’il l’avait entendu miaulé et qu’il l’avait trouvé devant la maison.

Mais alors qu’il faisait demi tour, il se passa quelque chose d’inattendu et d’effrayant. Alors qu’il arrivait près de la maison, il perdit le contrôle total de son corps, tourna à l’angle d’une rue et emmena l’animal plus loin.
Lorsque son esprit redevint lucide, il était assis par terre le corps sans vie du chat gisant sur ses genoux, le peu de sang lui restant dégoulinant sur ses jambes. Le goût du même sang dans la bouche, dont un filet coulait au coin de ses lèvres. Des larmes se mirent à ruisseler sur ses joues. Lorsqu’il prit le cadavre inerte dans ses bras, qui portait une plaie béante au cou, une plainte déchirante perça le silence de la nuit.

- ‘‘ MON DIEU MAIS QU’EST CE QUE J’AI FAIT ?! ’’

La seule chose, pour le moins positive, qu’il tira de cette situation, dont il ne comprenais pas ce qui lui arrivait, fut que sa faim étrange avait disparue.

Dans son d'espoir, Van sentit quelqu'un approcher.
Il releva la tête les yeux ruisselant de larmes serrant le chat mort contre lui et se mettant du sang partout.
En face de lui se trouvait une jeune femme aux long cheveux violet. Une femme qui lui était totalement inconnue.
Sans doute avait-elle été alerté par son cris comme bien d'autres personnes qu'il avait dérangé en plein dans leur sommeil, car de nombreuses lumières c'était allumé ça et là.
La jeune femme se rapprocha alors de lui une étrange lueur au fond des yeux.

"Dis-moi, petit, mais tu saigne ? " demanda la miss en souriant, se voulant rassurante.

Le garçon ne savait trop quoi répondre. Il était totalement perdu et désemparé devant cette inconnue. Il tendit l'animal inerte devant lui ne sachant que faire.

" Il est mort, je l'ai tué... Je sais pas pourquoi il est mort... Je l'ai tué... Je voulais pas... S'il vous plait aidé moi je sais pas ce qu'il m'arrive. " lança-t-il désespéré.

La tête du chat tomba sur le côté laissant voir la plaie béante dans son cou. La morsure et le sang qui ruisselait toujours de sa bouche pouvait bien parler à la jeune fille, mais pour Van, ça ne signifiait rien.
Une fenêtre s’ouvrit au dessus d'eux et un homme y pencha la tête en bougonnant d'aller parler plus loin.