(Rp avec Isabella) La quête de la thaumaturgie.

Il était une fois une petite plaine non loin du manoir Havanna; Un petit bosquet tout au plus. Une ombre flottait sur le vent, s'étirant depuis les ombres de la montagne, des rochers et des quelques arbres encore debout dans le secteur. Le soleil était à quelques minutes de se coucher, allongeant de manière grotesque et loufoque les ombres, permettant à celle qui nous intéressait de pouvoir sauter plus loin et voyager plus vite... déjà ses forces étaient pour ainsi dire épuiser, il lui fallait vite redevenir une jeune femme...

N'en pouvant plus, pleurant sa mère et criant de douleur, L'ombre se rassembla tel une statue fracassé dont les morceaux se reformait lentement dans le sens inverse. Lorsque l'ombre reprit l'apparence d'un jeune femme, un craquement se fit entendre. De la brèche sortit Séraphina qui s'écroula sur le sol, vidé entièrement de toute sa force. Étendue dans l'herbe, totalement nue et serrant un ballot de tissus noir dans ses bras, sous le choc d'avoir arpenter le royaume des ombres et de les avoir utiliser afin de voyager dans leurs cœurs, elle resta ainsi incapable de bouger durant 3 ou 4 heures à pleurer. Lorsque ses membres tétanisé par le froid des abysse parvient à recommencer à bouger, elle déballa son paquetage de tissus pour sortir sa dague, ses loques et une flasque d'alcool fort. Avalant le breuvage amer d'un trait, le coup de fouet lui permit de s'assoir et de contempler se qui l'entourait...

Déjà la lune était haute dans la nuit et les étoiles bien installés dans le firmament, la nuit était bien entamé se dit telle. Remettant ses loques déchiqueté de soie noir sur sa poitrine et ses hanches, elle replaça sa dague platiné par le temps à sa cuisse et la cacha sous sa jupe en lambeau. Se levant, elle commença à marcher, au début assez gauchement mais en reprenant de l'aplomb au fur et à mesure que son sang recommençait à se diffuser dans ses jambes prise par le froid et marcha vers le manoir à quelques kilomètres devant elle.

Chemin faisant , elle se remémora ses grimoires de nécromancie; Elle savait qu'elle personne elle cherchait...

Tous les gens dorment la nuit. Non sans rire ? Eh bien à Osura, cet adage n'aurait pas lieu d'être. Plusieurs races, en effet, préfèrent la nuit au jour. Les vampires ne faisaient pas exception, non pas que le soleil les aveugle, il les empêchait juste de profiter pleinement de leurs capacités. Dans l'ombre du crépuscule, ils se faufileraient partout sans que les autres êtres se rendent compte de leur présence.

Une ombre, justement, fendait l'obscurité de la nuit près du Manoir Havanna. Aussi insaisissable qu'un rêve oublié, la jeune femme sembler s'entraîner à un ballet. Cependant, en s'approchant plus près de cette créature, on s'apercevait que les rubans étaient en fait deux lames à l'aspect tranchant. La lune se reflétait de manière faiblarde sur l'éclat des épées tandis que la vampire s'exéxutait sur un mouvement complexe. Ses cheveux, d'un rouge sombre dans les ténèbres, virevoltaient autour d'elle sans paraître la gêner. Insensible d'apparence à ce qui se passait autour d'elle, l'ombre dansait sur les autres ombres, cherchant leur centre, volant leur âme.

Isabella était en fait parfaitement attentive à l'obscurité, traîtresse de renom. En osmose totale avec les ombres et son propre corps, elle avait besoin d'évacuer un trop-plein d'énergie dans un ballet de lames. Asufel et Nimraìs fendaient l'air autour d'elle dans un sifflement inaudible à quiconque se trouvait à plus d'un mètre de Bella.

Elle effectua une pirouette, plaça ses lames successivement devant et derrière elle puis atterit sur ses pieds, accroupie. Un zéphyre lui apporta les odeurs fraiches de la nuit, l'une d'elles retint son attention. Une humaine près d'Havanna ?!?

Tout en marchant et en contemplant la plaine et la lune, Séraphina était sous le charme de la région et de la vue du manoir à quelques lieux devant elle, baigné par la lueur de la lune. Bien qu'enjouai et souriante, elle restait sur ses gardes; Elle était une brebis qui marchait gaiment rencontrer l'alpha de la meute de loup ... une proie sur le terrain du prédateur. Sans craindre à proprement parler les vampires, la jeune femme restait sure de ses dons mais savait que si elle voyait l'un d'entre eux, c'est qu'ils avaient décidé qu'elle le voie... lui et pas les dizaines d'autres invisibles à ses cotés. D'un autre coté, elle ne venait pas se battre mais qui sais si la clémence ou la diplomatie faisaient partie des mœurs des vampires...

Prononçant une incantation en langue sombres, elle huma l'air autour d'elle, sentant les effluves de morts qui l'entourait. Ses pouvoirs captèrent aussitôt un parfum douçâtre, semblable à la cendre de pétales de rose mélangé au sang... l'odeur d'un vampire. L'odeur semblait dense comme une purée de poix... ou bien un vampire était tout proche ou bien il y en avait plusieurs mais sa un petit frisson glacé lui traversa l'échine jusqu'au rein; Une odeur encore plus persistante que les autres ... "J'ajoute du gincent à mes poisons afin de reconnaitre mes dagues" lui avait un jours dit un assassin et cette comptine lui trottait en tête en repérant un fumet plus délectable que celui des "autres" vampires...

* ... un puissant vampire près d'ici...*

Marchant droit vers la source la plus puissante, elle cherchait LA plus grande des vampires .... si ce n'était pas elle, elle la guidera vers elle...

Bella rengaina ses lames d'acier dans un chuintement feutré, ramena une mèche de cheveux derrière ses oreilles puis se mit en route vers cet humain, trop téméraire sûrement. Le zéphyre nocturne allait vers à sa rencontre, lui fournissant des renseignements précieux sur l'identité de l'imprudent. Tout d'abord il s'agissait d'une femme, ni trop vieille ni trop jeune à en juger par son odeur corporelle. Cependant, la vampire nota qu'aucune crainte d'aucune forme possible n'emplissait son être. Cette jeune personne savait vers qui elle se tournait.

* Tant mieux pour elle.. *songea Isabella.

Marchant à pas souples et lents, la jeune femme pensait à diverses choses pour s'occuper l'esprit. L'envie brûlante de parler à l'Archange soulevait son âme depuis leur rencontre seulement elle ignorait comment agir, fallait-il se rendre sur ses terres ou l'attendre sur les siennes ?
Isabella continua à avancer sans paraître se détourner de sa destination, elle avançait presque en ligne droite. Ses yeux d'un rubis flamboyant témoignaient d'une récente chasse, la vie de l'humaine n'était donc pas en danger. Enfin.. presque. Bella avait gardé ses lames, par simple mesure d'intimidation. L'étrangère ne semblait pas animée par une délirante envie de se battre et mourir mais mieux valait prévenir que guérir. S'il fallait se battre, elle serait plus à l'aise avec de l'acier.

La distance séparant les deux femmes s'amenuisait singulièrement, elles pourraient bientôt se voir tout du moins, l'humaine pourrait bientôt voir la vampire car cette dernière avait la vue particulièrement développée et avait donc reperée la pauvre créature sans défense qui marchait vers elle. Considérant un jeune arbre vigoureux exposé à la lumière de la Lune, Isabella s'installa entre deux ramures presque dégarnie par la saison et attendit que sa future interlocutrice vienne à elle.

L'odeur était très proche d'elle et le vent semblait charrié de plus en plus de ce parfum attribuable à la mort elle même. Très proche se dit telle, se demandant encore pourquoi elle trainait ses frasques et ses fresques dans le seul endroit ou un mortel comme elle préfèrerait la mort que d'y être conduit, elle se remémora à elle même que c'est justement la mort et son savoir sur la vie qu'elle venait approfondir. Cela pouvait ressembler à du masochisme mais, à son sens, si l'on veut percer le mystère, il faut s'y abimer corps et âme et avoir la force d'en sortir ou la fourberie de garder sur soi la clé de la cage.

Séraphina marchait lentement, presque en sautillant comme une enfant débouchant dans un parc par une jolie mâtiné d'été. Écartant les ténèbres qui l'entourait comme s,il s'agissait du lourds rideau masquant le théâtre de cette rencontre, elle avançait en déchirant le voile de sa peur tel une enfant sur-excité qui arrachait le papier de son cadeau d'anniversaire ... qui sais se qu'elle y trouvera; Mort, possible, douleur... chose normale voir même commune ... tourment, la routine à son âme d'obsidienne.

... c'est ainsi qu'Isabella la découvrit.

Levant la tète, Séraphina marcha droit vers l'arbre où la vampire était perché tel un faucon guettant sa proie... une proie qu'elle devait voir depuis un lustres ou deux. Plongeant son regard dans celui de la belle vampire devant elle et humant l'air, ses derniers doutes se dissipèrent tel la rosée passé le petit matin; Elle avait devant elle LA vampire qu'elle avait sentit. Regardant la cascade de ses cheveux sur ses épaules et ses lames dans leurs fourreaux, elle ne peut s'empêcher de se demander son âge, se demander combien d'âme avait telle bue et de vie couper du bout de ses lames...

Séraphina s'inclina avec grâce en signe de respect devant l'immortel devant elle et lui adressa la parole d'une voie douce.

- Je vous salut immortel ... je recherche la dominante des vampires ...

Pour patienter jusqu'à l'arrivée de la jeune humaine, Isabella fredonna un air doux qui s'échappa de ses lèvres fines en une mélopée envoûtante et sauvage. Lorsque l'inconnue la héla, la vampire baissa les yeux et fut presque surprise de la voir. Avait-elle un don de rapidité ou devait-elle simplement revoir son jugement sur la lenteur des humains ? Isabella sourit en coin puis sauta de son perchoir d'un bond souple. Une fois à terre, elle se redressa lentement et répondit enfin à la requête qu'on lui avait posé. En éludant, évidemment.

- Que lui voulez-vous à la dominante des Vampires ? Elle n'aime guère être dérangée.

Son ton était courtois, elle avait décidé d'être sage aujourd'hui. Un petit sourire mutin et un éclat rieur dans les yeux, Bella détailla rapidement la jeune femme et enchaîna.

- Si vous cherchez l'hospitalité, c'est imprudent de votre part de venir chez Nous.

Inutile de rappeler à cette humaine où elle se trouvait, elle le savait vu la précision de sa question. La vampire croisa les bras contre sa poitrine plongea son regard rubis dans celui de l'inconnue et attendit. L'assurance qu'elle affichait sidérait Isabella qui était habituée à des peureux ou des simuleurs de courage.

Au fond de l'âme de Séraphina, une petite fillette terrifier criait de terreur, se lacérait les bras à tordre ses barreaux barbelé et pleurait de rage et d'angoisse... cette fillette était sa peur; Enfermé dans une prison, la clé bien caché et les murs capitonnés afin que la raison se l'entende pas crier ou ne remarque qu'un mannequin de pailles se trouvait à sa place habituel dans le subconscient de la nécromancienne, elle sourit avec sincérité malgré le fait qu'on ne pouvait être sure de soi face à une immortel.

Séraphina regarda avec admiration la belle femme devant elle sauter de son perchoir et lui sourire. Elle admirait vraiment les vampires; Belle et cruelle, elle était monstre de beauté, d'immortalité et de connaissance. Leurs forces était un tel contraste avec leur corps aussi jeune que leurs regard semblait sage qu'elle eu le fixe durant un moment. Elle priait les dieux des ombres que celle-ci reste ainsi joviale afin de pouvoir s'entretenir avec elle le plus longtemps possible.

-Se que je lui veut, je désire la rencontrer... mais avant, permettez moi humblement de me présenter à vous. Je me nomme Séraphina bellyciëndre du clan de Ciris et apprentie du flux noire.... je suis honoré belle damoiselle...

Effectuant une révérence digne de celle réservé au reine et roi des mondes libres, Séraphina se releva et poursuivit sa discutions d'une voie calme et amical.

-Je sais les conséquences que j'encoure à être ici belle dame de ténèbres et je suis prête à l'accepter. Mais d'un coté, celle que je recherche ne peut être une personne facile à trouver et partir de centre de son royaume pour la retrouver me semblait sage et sensé. Je veut lui demander une simple chose; Une chose toute anodine pour vous mais si grande pour une mortelle tel que je le suis présentement ... et qui de mieux que le ou la plus grande d'entre vous pour m'apporter la réponse?

Le parlé de cette humaine était tout aussi stupéfiant. Elles ne se connaissaient pas et la jeune femme semblait déjà avoir remarqué qu'elle était la Chef des Denali tout en simulant l'ignorance de ce détail. La vampire sourit promptement au discours de Séraphina, elle s'y connaissait en matière de politesse à l'égard des puissants. Ne voulant pas lui cacher plus longtemps ce qu'elle avait d'ors et déjà deviné, la femme se présenta à son tour.

- Isabella Havanna, dominante des Vampires de Denali.

Comme elle n'attendait pas de réponse de la part de la jeune femme, Bella enchaîna.

- Puis-je savoir, Séraphina, ce que vous venez chercher ici ? Les ténèbres sont des esprits immatériaux et mutins, il n'est guère sage pour une humaine de rechercher le savoir d'un vampire sur cette espèce.

Considérant l'humaine, la vampire sourit et ajouta, l'air amusée.

- Néanmoins, ce que je viens de vous dire ne vous empêchera pas de me poser ne serait-ce qu'une question sur le flux noir, n'est-ce pas ?

Le regard rubis d'Isabella jaugea Séraphina puis, n'y voyant qu'une nécromancienne intéressée par la matière obscure et non par un quelconque désir de mourir, elle posa sa main glacée sur l'épaule de la jeune femme et l'exhorta à marcher pendant leur conversation. La nuit promettait d'être riche en connaissances.

Séraphina fut un tantinet surprise de voir la belle vampire devant elle se déclarer dominante des vampires. Non que le cadre de la femme sans âges devant elle au regard si beau, au visage si fin et au corps si souple qu'elle semblait a peine avoir 20 ans comme elle; Seulement qu'elle s'était toujours imaginé la reine des immortels entouré de sujets et d'esclaves plier en quatre devant le moindre de ses caprices ou baignant nue dans le sang afin de conserver sa jeunesse perpétuel .... qui sais si les grimoires disent la vérité? Mais d'un autre coté, ses sens sentait en elle une grande puissance, infirmant ses moindres doutes sur la vérité de la belle au long cheveux rouge sang...

Trouver devant elle une reine guerrière tel une belle amazone, distingué et sage la réconforta pour sa demande, pour autant qu'on pouvait être en confiance devant un tel maelstrom de puissance. Sans être à proprement dit jalouse de la belle devant elle, elle aurait aimer lui ressembler d'avantage... être sure d'elle autrement que grâce à des malédictions.

-Enchanté de vous rencontrer enfin sublime reine.

S'inclinant avec politesse, Séraphina aborda la raison de sa venue et sa demande à la reine des vampires.

-Se que je recherche en venant ici est le moyen de perfectionner mon art et mon pouvoir. Je maitrise le flux noir mais la faiblesse de mon corps fait défaut à la force de mon pouvoir; Celui-ci draine ma volonté et ma jeunesse et cela, je désire la garder par dessus tout... Se que je vient chercher ici est une parcelle de mort et un soupçon de damnation mais je ne crains ni un ni l'autre...

Inspirant un grand coup comme si la peur commençait à la gagner lentement, elle fixa Isabelle dans les yeux, la laissant sonder son âmes et juger de sa demande.

- Lorsque mon maitre m'apprenait les secret de la nécromancie et de la manipulation des ombres, il disait souvent que l'on ne peut comprendre la mort que si on doit mourir soi-même et c'est se que je vient vous demander... je vous demanderait de faire de moi une vampire ... comme vous ...

L'attirance de la femme pour la nécromancie étonna Isabella. Rares étaient les personnes, humaines, se versant dans l'art noir. Le danger pour leur âme était immense, ils pouvaient perdre plus que leur vie. Ne rien laisser derrière soi, pas même un souvenir était insupportable pour quiconque avait un soupçon de dignité envers soi-même. Cependant la vampire n'interrompit pas Séraphina et la laissa terminer l'explication de sa présence sur ses terres avec attention.
Isabella eut une petite grimace lorsque son interlocutrice révéla la véritable raison qui l'avait poussée à s'aventurer jusqu'à la reine des Vampires elle-même.

La transformation en Vampire était tout sauf une partie de plaisir. Bella elle même ne souhaiter à personne la vampirisation. Naître ainsi était tout à fait concevable mais le devenir relevait de la folie, pure et simple. La douleur qu'engendrait la transformation rendait complétement fou. Mourir pour vivre éternellement n'était jamais récompensé d'une digne façon.
Esquissant un sourire navré, Bella répondit:

- Personne ne mérite la damnation éternelle même pour le Savoir. Il faudra vous montrer plus convaincante. Votre âme est plus important que vous ne le pensez.

La chef des Denali avait accepté de faire cette transformation odieuse une seule fois. La personne était passée sous l'emprise de la folie. Se croyant invincible, elle avait tenter de tuer un être plus fort qu'elle et en avait payé de son éternité. Après cet incident, Bella s'était jurée de ne jamais refaire de vampirisation avec consentement de la victime. La souffrance sans nom qui s'emparait de leur regard était indescriptible et horrible à regarder. On ne pouvait souhaiter cela.

Séraphina ne put masquer entièrement sa tristesse au dire de la belle femme devant elle. Elle marcha vers l'arbre et s'assied dos à son tronc, repliant les genoux contre sa poitrine blanche. Écartant ses cheveux noir de son visage, elle parla doucement.

- À quoi bon avoir une âme si mon pouvoir m'en arrache un fragment à chaque fois que j'en fait usage? Il me reste combien de temps pour maitriser mon pouvoir... 50 ans peut-être?

-Vous qui êtes immortel, qui avez l'éternité et aucun des tares de l'humanité pour vous restreindre dans votre quête du savoir, j'admets être jalouse d'un tel trésor. Gardé sa beauté éternellement, moi qui devrez regarder mon corps vieillir dans peu de temps, qui vit que pour mon art, qui est prêt à lui donner ma vie; Voila se que je venait chercher ici.

Fixant isabella dans les yeux, elle reprit avec sincérité.

- J'aurais pu me mettre en quête du plus faible d'entre vous et le contraindre à me faire vampire... j'ai ce pouvoir sur la mort de la soumettre à ma volonté pour un temps... mais je recherchait la sagesse des anciens et je désirait être l'infant de la plus grande des vampires... vous me trouverez égoïste ou arrogante de faire une telle chose mais je suis ainsi...

Un masque de déception se peignit sur le visage de la jeune femme en face d'Isabella. Elle lui exposa son point de vue, employant tous les arguments possibles et recevables mais la vampire ne parvenait pas à lui dire qu'elle acceptait. Un doute subsistait.

- Que ferez-vous une fois vampire ? Rejoindrez-vous mon clan ou resterez-vous aussi solitaire que le vent dans les nuages ?

Bella laissa planer une seconde de silence puis, après réfléxion, aborda un autre point de son doute. La douleur occasionnée par la transformation.

- Vous n'en sortirez pas forcément vivante.. La jeunesse éternelle n'est pas à la portée de tous.

De plus, Séraphina serait sûrement moins bien vue par les autres buveurs de sang qu'un vampire au sang pur. Cela ne la rendait plus faible qu'un autre, seulement son sang était mêlé à la race humaine et cela constituait une sorte d'outrage si la jeune nécromancienne ne parvenait à combler cet salissure par des compétences hors du commun. Bien sûr, Isabella veillerait sur elle, comme sur tous les Denaliens mais plus particulièrement sur elle. Les "jeunes" vampires avaient besoin d'une présence à leurs côtés pour les aider à traverser cette passe parfois difficile de l'état mortel à celui d'immortel. Et oui, abandonner son âme pour se damner n'était pas l'épreuve la plus joyeuse.

La vampire observa en silence l'humaine en haillons, aurait-elle le courage d'ôter une nouvelle vie pour la condamner à l'éternité, à la glaciale et implacable existence des immortels ?

- *Que ferez-vous une fois vampire ? Rejoindrez-vous mon clan ou resterez-vous aussi solitaire que le vent dans les nuages ?*

Que ferait telle ... cette question qui lui fût posé par la reine au beau cheveux rouge sang devant elle, Séraphina ne se l'était jamais posé auparavant. Formant un dôme de ses mains, elle souffla doucement dedans; Écartant les mains, les doigts écartés à la manière d'une marionnettiste, un petit pantin d'ombre tomba de sa main puis, suivant le mouvement de la main de Séraphina, se leva puis exécuta une révérence devant Isabella. Puis pour trompé la monotonie et la tristesse de son récit, le petit pantin sautillait, faisait mine de ramassé des fleurs qui n'existait pas et saluait des gens que lui seul devait voir...

- Moi et mon petit pantin, nous allons vous raconter se qui fut ma triste vie.. cela m'aidera à choisir et vous aussi à choisir dans notre discutions. Comme mon petit pantin, je suis née esclave de parents esclaves dont je n'ai aucun souvenir.... je n'ai connue que mes maitres qui ne pouvaient être de bonne personne. J'ai été vendu à un bordel à 4 ans pour faire le ménage, la cuisine et les repas jusqu'à mon quatorzième anniversaire.

Le petit pantin fut soudait attaqué par des ombres menaçantes et lugubre qui lui tirait les cheveux, arrachait se qui devait êtres des vêtements et tentait de lui arracher les bras...

- Ce jour de mes quatorze printemps, je fut mené à une chambre et offerte pour 2 monnaie d'argent à un homme qui me prit par la force ... puis un autre et encore un autre durant quatre ans. J'ai apprit bien des choses en quatre ans; j'ai apprit à haïr, à me haïr, à haïr le lendemain et le sur lendemain ...

Le petit pantin laissé presque mort au sol se relève lentement et un second pantin approche. Il l'aide à se relevé, lui replace son bras arraché et le réconforta...

-Un jour, un homme m'acheta au maitre du bordel où on venait me prendre sans arrêts. Cet homme me soigna, me donna à manger et m'apprit à lire et à Écrire. IL me dit que si je lui offrait mes plaisirs durant les 3 années à venir, il m'enseignerait la magie noire; Moi qui avait toute les raisons de haïr, voila la seule chose que je haïssait pas et qui consumait une part de la rage en moi ... et, au point ou j'en était, ques que c'était de coucher avec un homme de plus pour les 3 ans à venir... au moins celui-la ne me battrait pas...

Le petit pantin se leva et s'entrainait avec l'autre pantin, projetant de petit projectile d,ombre, maniant de petite épée en ombre et exécutant un jolie ballet guerrier. Le "maitre pantin" salua Isabella et disparue.

- De mon maitre, j'ai apprit la magie noire... je peut manipulé les ombres, j'ai reçu le savoir des anciennes afflictions et les premières voie de la nécromancie. IL m'as aussi apprit la géographie des contré humaine, à lire et parlé quelques langues et à aprécié la beauté des arts et des bardes... si je n'ai apprécier un seul homme de ma vie, ce dû être mon vieux maitre mais il est mort a présent...

Le petit pantin marchait gaiment, semblant traversé des pays entier et arriva devant une autre pantin assise à la branche d'une arbre, pantin ressemblant s'y méprendre à Isabella, bien droite avec ses deux épées à la ceinture.

- Puis je me suis mit en quête .... de vous ma reine. J'ai comprit que haïr ne donnait aucunement le pouvoir mais que seulement il me motivait à avancer. Je ne veut plus haïr, je l'ai déjà que trop fait. Que me reste t'il ... l'amour, la passion, la quintessence de mon art.

Les ombres saluèrent comme des comédiens de théâtres à la fins de la représentations et disparurent. Séraphina se releva lentement et posa le genoux au sol. Bien que ce genre de pourvoir d'obténébration demandait qu'une infime parcelle de puissance, elle n'était déjà que trop affaiblie d'avoir traversé le pays.

- Je n'ai jamais eu de famille. Si vous m'accepteriez dans la votre, se serait pour moi le plus grand des présents. Je préfèrerait mille fois être une enfant bâtarde qu'une élues seule et rejeté qui pleure nuit après nuit dans le noir de sa non vie pleine de non sens.

- Quand au chance que je perde mon âmes et peut-être ma vie; Je suis mortel et je sais que tôt ou tard je devrez perdre la vie et je suis pratiquante des arts occultes et je sais aussi que tôt ou tard j'y perdrez mon âme aussi ... alors vous en faire don à vous plutôt qu'au dieux et aux diables n'est que pour moi un juste présent.

Gardant la tête basse, Séraphina attendait la réponse d'Isabella ... Au fond de son cœur, elle recherchait cette revanche sur son destin de l'avoir fait naitre faible et mortel.

La grande vampire ne cilla pas à l'apparation du lutin de l'ombre. Les arts occultes permettaient beaucoup de choses, même les plus étranges. Ecoutant patiemment et avec interêt l'histoire que contait Séraphina, elle tente de se positionner à la place de l'humaine, de comprendre cette douleur qui justifiait ce choix d'éternité plutôt que les plaisirs éphémères de la mortalité. Le passé de la jeune femme n'émut pas Isabella, au contraire il l'écoeura un peu plus de l'espèce humaine. Réduire l'Homme à l'état d'esclave était sûrement la chose qu'elle supportait le moins. C'est d'ailleurs pour cette même raison qu'elle ne se gardait pas un humain pour boire son sang jusqu'à la mort de ce dernier. Son éducation lui avait appris que chacun avait sa liberté de vivre et que rien n'y personne ne pouvait y interférer sans l'accord du détenteur. Les Vampires respectaient à peu près tous cette doctrine. Pas les Humains.

Ses mains douces et froides comme la bise d'automne se posèrent sur les épaules décharnées de Séraphina et elle la releva délicatement. Ses yeux rubis cherchèrent ceux de l'humaine tandis qu'elle lui offrait sa réponse.

- Le Destin se montre rarement tendre avec les âmes aussi sincères que la tienne. Est-ce pour autant une raison pour se venger de lui ?

Un sourire compatissant s'esquissa sur les lèvres fines de la jeune femme. Elle poursuivit avant que Séraphina ne proteste.

- Cependant, on ne peut ignorer l'appel à la délivrance. Si c'est toujours ce que tu souhaites, je ferais de toi une vampire.

Intérieurement, Isabella songea aux répercutions de son geste. Elle défiait toutes les clauses du pacte de non-agression entre les Humains et les Vampires. Néanmoins, cette alliance poussiéreuse ne tenait plus depuis longtemps. Trop de sang avait coulé pour qu'elle persiste encore.

*Si c'est toujours ce que tu souhaites, je ferais de toi une vampire*

Le cœur de Séraphina s'était arrêté de battre 10 seconde; Isabelle lui avait dit annoncé se qu'elle souhait depuis plus de vingt ans...

Fermant les yeux et souriant comme si on venait de lui accordé le pardon divin des crimes d'une âme qui avait attendue mille ans cet instant. En fin, elle aurait cette revanche sur son destin de l'avoir fait naitre enchainé et trop faible par briser ses entrave par elle même. Elle ne peut empêcher une larme de plaisir de s'échapper de son œil pour glisser le long de sa joue jusqu'à son menton.

En elle, une bien sombre justification se déroulait, libéré par l'affirmation de la belle vampire au cheveux couleur sang devant elle. Bien qu'elle allait au devant du plus grand défit de sa trop jeune vie, elle se préparait intérieurement à mourir ... au fond de son cœur, elle aurait aimer un jour avoir dans les bras une petite chose pleine d'énergie qui vous regarde avec de beau grand yeux en vous appelant "maman". Pour elle à présent la quête de quiétude était hors de sa portée sauf peut-être dans quelques centenaires si elle survivait jusqu'à ce doux âge vénérable. Tout comme l'espoir d'une mort sans souffrance et la vue d'un coucher de soleil, elle payait très chère le grand trésor dont ou lui avait offert la clé au prix d'une audace folle de sas part.

- Merci d'honorer ma demande... ma reine. Je ne sais pas si je ferez une infants digne de vous mais je peut vous jurez que je ferez tout pour y parvenir...

Elle avait été humble et honnête pour une des rare fois de sa vie; Une part d'elle attribuait à la belle vampire devant elle une confiance aveugle et un amour sincère. En elle, son esprit se préparait à se qui serait sa futur non-vie. Relevant la tète, elle n'avait plus à avoir honte de son choix ou peur des conséquences, elle releva la tète et ouvrit les yeux. souriante malgré le conflit en elle, elle versa une larme de joie qui tomba sur sa poitrine ouverte à la vue de tous.

Elle était prête à mourir pour revivre...

Isabella observa avec respect les larmes couler le long des joues de l'humaine. Abandonner son humanité n'était pas la plus belle chose que l'on pouvait faire dans sa vie mais dans le cas de Séraphina, s'ôter la mortalité était devenu une nécessité. Son passé et ses choix l'avaient poussé toujours plus avant dans cette décision et la vampire ne pouvait qu'admirer le courage dont elle faisait preuve face à celle qui lui ôterait son âme et serait la responsable de souffrances qu'elle n'imaginait pas encore.

Toutefois la transformation ne s'opérerait pas ce jour, la jeune femme était bien trop épuisée par ces flâneries dans le monde des Spectres pour soutenir une telle mutation de son enveloppe charnelle. Ne voulant pas lui donner d'espoir vain, Bella l'exposa directement à sa futur vassale.

- Je te fais confiance sur ce point, Séraphina. Néanmoins, ton état à l'heure actuelle m'interdit toute vampirisation. Si je le faisais, tu mourrais à coup sûr.

La grande vampire marqua une pause, son regard infini se porta vers la direction du Manoir. De multiples pensées traversèrent son esprit, cherchant une solution au problème soulevé par la santé de Séraphina.

- Il faut que tu reprennes des forces.

A nouveau, ses yeux de rubis se plantèrent dans ceux de l'humaine pour appuyer l'urgence de ses propos. Il fallait qu'elle dorme, maintenant.
Comme pour répondre à une question muette de la jeune femme, Isabella eu un vague sourire et présenta l'arbre comme lit de fortune.

- Dors. Je surveille les alentours.

Admettant de fait que la reine des vampires avait raison sur sa faiblesse présente, elle regarda le manoir se demandant pourquoi ne pas aller se reposé labas puis une image se forma dans son esprit; Une nuée de vampire affamé, assoiffé et dégénéré se jetant sur elle la mordant par ci par là et la vidant de son sang... ou la convoitise des anciens, le regard acéré et venimeux de vénérable sans âges qui dévoreraient du regard la pauvre humaine à la traine de la reine , tel un petit animal compagnon...

- Vous avez raisons ... je vais essayer de me reposer.

Séraphina se dirigea vers l'arbre et se coucha en boule sur le sol d'herbe. Malgré qu'elle craignait que l'euphorie de savoir qu'elle deviendrait bientôt vampire ne la rende impossible à dormir, elle s,endormir malgré tout très rapidement; Le drain de ses forces autant occultes que physiques l'avait totalement exténué et seul la joie et une parcelle d'orgueil la tenait encore éveillé. Au fond de son cœur, elle avait foi en Isabella malgré que pour des gens comme la belle nécromancienne, le mot "confiance" n'existait pas réellement... mais privé de sa force, elle devait s'en remettre à elle à part entière.

La dernière image qu'elle vit en fermant l'œil était le dos et la chevelure de la belle vampire devant elle qui guettait ...

Contre toute attente, Séraphina accepta de bonne grâce de se reposer quelques heures afin d'être plus résistante lors de sa transformation. La vampire accueilla sa réponse avec un sourire poli puis se tourna vers l'horizon, dos à l'arbre. Le soleil enflammait la voûte céleste, les nuages étaient de braise et les premières étoiles dansaient déjà dans la partie la plus obscure du ciel. Un vol d'oiseaux devant l'astre d'or attira son regard. Ils partaient pour les terres chaudes, loin du froid et de la mort qu'amenait chaque année l'Hiver. Les vampires ne souffraient pas du froid, ni même de la chaleur. Leur peau était semblable à du marbre blanc, le sang depuis longtemps glacé ne circulait plus. C'est ce qui donnait ce teint de neige à la jeune femme.

Isabella se tenait face au coucher de soleil. Tous ses sens étaient en éveil. Ses pupilles rubis scrutaient attentivement le paysage, n'épargnant aucun talus, aucun buisson, aucune ombre. Son flair captait toutes les odeurs, tous les effluves. Ceux de la Nature étaient boisés, ceux du Manoir alléchant, ceux de la faune apeurés.. Rien ne lui échappait. Son sens olfactif était de loin le plus développé. Bella s'y fiait toujours. Un zéphyre caressa sa joue, descendit dans sa nuque puis remonta son épaule avant de s'éloigner. La jeune femme sourit, le vent était sûrement le seul à l'effleurer avec tant de douceur. Presque comme la main d'un homme amoureux.. L'esprit de la vampire se rebiffa, ça ne l'avançait guère de penser aux hommes ! Machinalement, elle tourna la tête pour chasser ces pensées idiotes de sa tête. Les hommes.. une perte de temps !

Le temps égrena lentement ses heures. La buveuse de sang ne s'en rendait pas compte, le Temps n'avait plus d'emprise sur elle. Il n'en aurait bientôt plus sur Séraphina non plus.. Isabella tourna la tête vers l'humaine endormie. Ce choix lui semblait le bon mais qu'en seraient les conséquences ? La guerre était sur le point d'éclater entre les êtres mythiques et le monde des Hommes, était-il mal venu d'aider cette humaine déjà conquise par les Ombres ? Bella tourna la question dans tous les sens tout en observant la jeune femme avant d'y trouver sa réponse. A la guerre.. Tous les coups sont permis..

Deux heures durant, Séraphina dormit, laissant son corps fourbue et vidé de sa forces ce reposer. Comme à chaque nuit, ses cauchemars revenaient la hanter, lui rappeler son passé et que la nuit suivante serait aussi pénible que celle de la veille. À force de s'habituer de s'entendre hurler dans sa tête et de passer ses nuits à se regarder prise par des hommes ivres ou dépourvue de la moindre once de finesse, du plus petit gramme de compassions et ne voyant en elle qu'un crachoir pour leurs viles appétits sexuels, elle parvenait à se reposer comme quelqu'un qui s'était habituer à lire et relire le seul , le même et surtout pénible livre de sa bibliothèque. À force, elle s'était habituer de force et avait apprit à retourner cette énergie contre ses ennemies; Elle drainait la douleur de son cauchemar comme un vampire le sang frais et utilisait ses hurlements d'indignation de sa jeunesse comme les syllabes de ses afflictions.

Sereine et revitalisé malgré l'inconfort de l'herbe grasse des pelouse avoisinant le manoir Havanna, Séraphina ouvrit un œil. dos à elle , Isabella regardait la nuit mourante, semblant accueillir la caresse de vent sur sa peau. Regardant encore sa longue chevelure rouge et son dos fin et délicat, elle semblait ne pas se comprendre; Comment une femme comme elle pouvait exercer sur elle pareil attraction? Elle sentait une part d'elle qui se voulait que la diriger vers la dominate des vampire, l'aimer tendrement et boire son sang comme ses enseignements. Une image se forma dans son esprit... toutes deux dans les bras une de l'autre, les cheveux noir de jais mêlé au rouge de la vampire...

*suis-je ... amoureuse*

non se dit-elle mentalement. Chassant pareille image née de son imagination trop débordante à son gout du jour, elle attribua son attirance à son étas de mort-vivante qui devait dégagé un fort aura de flux noir et comme Séraphina y était que trop réceptive. Un papillon noir devant une flamme rouge, voila son explication.

-Isabella?

Séraphina s'arracha au sommeil comme à ses pensée bizarre et s'assied. Ramenant se genoux contre sa poitrine et souriant légèrement, elle déclara d'un ton neutre et assuré.

- Je suis prête... à mourir, ma reine...

Au bout d'une dizaine d'heures, alors que l'astre d'or renaissait à peine de sa longue nuit glacée, Séraphina ouvrit les yeux. La vampire, elle, se tenait pareille à elle-même. Véritable statue de marbre blanc, un vent matinal soulevait allègrement sa chevelure sang. Son corps souple et élastique tenait une position d'ordinaire jugée d'attaque, presque celle d'un animal, pourtant aucun danger ne menaçait la plaine. Isabella se tenait en fait prête au cas où quelqu'un arriverait. Quelqu'un comme elle. La souveraine des vampires ne doutaient pas en effet de la scélérité de ses sujets. L'humaine dégageait un parfum tellement appétissant qu'elle aurait ameuté n'importe quel hématophage, même peu assoiffé.

Isabella décela un bruissement léger dans l'air. La futur vampire était réveillée. Un bref sourire étira les lèvres minces et carmin de la jeune femme. L'heure était arrivée. Comme si elle était déjà sous l'autorité de Bella, Séraphina s'agenouilla devant elle et confirma ses pensées. Elle était prête, le temps était venu. Les mains fines et glacées de la grande vampire se posèrent contre les épaules frêles de la jeune femme et la relevèrent lentement. Puis Isabella recula d'un pas et se concentra.

La soif vint d'elle même et la jeune femme fut soulagée de le constater. Ses prunelles s'assombrirent jusqu'à devenir totalement noires. Elle avait peut-être attendue trop longtemps avant de boire pour la dernière fois.. Tant pis. Le manque lui incendia les veines, rampa jusqu'à sa gorge et la brûla intensément. La vampire se rapprocha alors avec grâce vers sa victime, elle semblait glisser sur l'herbe rase. La part encore consciente de l'esprit de Bella calculait chacun de ses mouvements afin d'éviter de tuer Séraphina sous le coup de la soif. La vampire saisit tendrement la taille de l'humaine et la ramena contre elle, collant son corps tiède au sien. Glacé. Les prunelles noires comme la nuit se fichèrent dans le regard de la jeune fille, attendries. Il ne fallait pas avoir peur. Isabella se contraignit du mieux qu'elle put à rester calme et à ignorer le feu qui embrasait son corps tout entier en se concentrant sur sa tâche. Ses yeux quittèrent ceux de Séraphina pour venir caresser son cou blanc. Bella serra un peu plus la jeune humaine contre elle, ses paupières se fermèrent à demi puis elle approcha doucement ses lèvres de la peau neigeuse de Séraphina. Contact sensuel.

Lentement mais avec habileté, Isabella but tout le sang qui composait l'organisme de l'humaine. A chaque gorgée de plus, elle sentait Séraphina qui s'affaissait un peu plus dans ses bras aussi la maintenait-elle fermement contre son corps. Une fois qu'elle eut achevé de vider le corps de la jeune humaine de son sang, la vampire releva la tête. Ses yeux s'ouvrirent dans l'aube. Rouge sang. Amenant son poignée à hauteur de ses crocs, elle s'ouvrit une partie de l'avant-bras. La plaie fit perler quelques gouttes d'un rouge sombre de sang neuf et éphémère. Isabella les fit tomber dans la bouche entre-ouverte de Séraphina. Une goutte. Deux gouttes. Trois gouttes. Trois secondes s'étaient à peine écoulées que la blessure sur le poignée de la jeune femme se refermait déjà. Un pouvoir de guérison insoupçonné.. Bella n'y prêta que très peu d'attention, attrapant l'humaine du mieux qu'elle put pour la plaquer contre elle et l'empêcher de se blesser. Les prochaines heures allaient être éprouvantes... La vampire serra les dents lorsque la première vague de souffrance secoua le corps évanoui de la nouvelle vampire.

Sérahpina, le coeur couvert de glace tans elle avait peur de se qui allai se passer à présent regarda Isabelle sa pencher sur elle et glisser sa main froide sur sa peau blanche. Un frisson parcourra son corps au contact physique, elle sentait la vampire devant elle aussi psychiquement que physiquement se penser sur elle, son souffle dardé sur elle, tel un rongeur hypnotiser par un serpent devant lui, incapable de fuir ou de quitter son regard. Elle vit à ce moment se qu'elle aimerait devenir, se qu'elle avait toujours rêvé d'être si le destin ne s'était pas tans acharner à l'enfermer dans son propre désespoir; L'ultime prédateur. L'ivresse de se savoir à la merci de la vampire, trop parfaite pour être mortel et trop belle pour être vénérable, ce petit paradoxe et paroxysme de puissance au corps et au cheveux si beau, qui sentait tellement bon que seul son attirance pour la reine devant elle pouvait empêcher la peur de reprendre le contrôle de ses jambes et tenter de fuir prédateur si parfait... du reste, comment fuir pareil chasseresse...

* en fin ... fait de moi ton reflet...*

Les croc d'Isabella traversèrent le cou de la jeune femme et les première goute de sang se déversèrent dans sa bouche. Séraphina ouvrir les yeux, soumit à l'extase du baiser de la vampire, la privant de son libre arbitre et la laissant seul avec l'extase du moment. à chaque nouvelle secousse de l'étreinte qui devenait plus bestiale au fur et à mesure que le sang se faisait rare dans son cœur, Séraphina se sentait doucement mourir. Son cœur se glaça, ses yeux devenait livide et sa respiration devenait plus faible, la laissant abimer dans les méandre de la mort...

Avant de mourrir, Séraphina regarda la belle femme devant elle, repue et ivre de sang. Ses yeux rouge et une coulisse de sang colorant sa bouche si belle et parfaite, contraste entre le rouge de son sang et la blancheur de sa peau, tel un coucher de soleil ardent. De son dernier souffle, elle articula un "merci" presque inaudible.

Bercé par les bras de la mort, Séraphina sentit soudait une chaleur dans son corps sans vie... Une petite goute de sang chaud tombant sur ses lèvres glacés par la mort. La goute coula lentement dans sa bouche suivie de quelques autres, corrompant son corps encore chaud à le forcer à battre une éternité, à battre alors que la vie l'avait bel et bien abandonner. Pareil à une main griffue plongé de force dans sa chair et lui massant le cour, forçant à battre de nouveau, Sérahpina connue la souffrance que lui avait parlé sa dominante.

Elle ouvrit les yeux qui avait tournée au noir d'encre. Sa bouche s'ouvrit tel un sourire mué en grimace de douleur. Sentant la brulure de la non vie s,étendre dans son corps tel les racines poussant dans le sol, tel une lézarde qui fragmentait la glace sous des coup effréné, Séraphina fut livré à la douleur sans nom. Incapable de bouger sinon le dos arqué sur le sol, les bras et les jambes agité de spasme et de contractions désordonné, elle sentait ses os craquer, ses muscles de déchirer sous la violence du choc de la non vie qui s'étendait en elle tel du sang versé dans de l'eau agité. Lentement, sa peau devient plus pale, ses cheveux si noir qu'il semblait aspirer l'ombre autour d'eux.

Son esprit fut livré au un paroxysme de de douleur, sentant son pouvoir intact mais inaccessible pour le moment, le temps qu'elle dompte ses nouveau sens. Sa vue qui s,était brouiller de ses larmes devient plus clair, son ouïe entendait des sons qu'elle n'avait jamais entendue, elle sentit les effluves comme jamais au paravent. Une puissance sommeillait en elle mais tel un enfant devant la plus prodigieuse des lame magique sans avoir la force ou l'expérience pour l'utiliser. Une sérénité s,instala en elle; elle avait le temps d'apprendre à présent, elle resterait belle des millénaire et survivrait au passage du temps... à quoi bon passer une vie mortelle à devenir légende si on peut devenir immortel...

Combien de temps avait t'elle passé ainsi, elle même l'ignorait ... une éternité elle répondra si on lui demandait mais elle savait la chose nécessaire. Elle était morte à présent, elle avait vendue le dernier fragment de son âme qui lui restait à quelqu'un d'autre que le diable en personne. elle avait froid et chaud en même temps, elle respirait encore faiblement par pure réflexe et la souffrance se calma assez pour qu'elle reprenne contrôle de ses membres.

Elle se calma mais grimaçait toujours faiblement. Elle pleura de douleur encore le ventre en feu, la peau glacé et l'esprit vriller par tout ses sens exacerbés par la non vie... elle posa son regard sur sa dominate sans avoir la force de parler.

La vampire supportait sans broncher les mains de Séraphina s'enfonçant dans sa chair. La douleur de la mutation était telle que la jeune femme ne pouvait se contrôler. Ses os craquèrent sinistrement, arrachant une grimace à Isabella. La sueur perlait sur le front blanchâtre de l'ex-humaine et futur vampire, les râles qui montaient de sa poitrine étaient de plus en plus soudains, de plus en plus déchirants. Cependant pas une seule fois elle n'appela la Mort ou l'inconscience. La souveraine de Denali eut une once de fierté du courage dont faisait preuve Séraphina face à cette souffrance.

La transformation s'acheva sur la nouvelle beauté de la jeune femme. Sa longue chevelure de jais s'obscurcit encore plus, capturant les ténèbres environnantes. Son regard s'acéra, devint plus profond, plus attentif. Séraphina devait être en train de découvrir ses nouveaux sens. Plus rapides. Plus puissants. Plus affinés. Dangereusement nouveaux. Bella relâcha peu à peu son étreinte sur le corps de la nouvelle vampire. Cette dernière pleura les quelques larmes qui lui restaient puis plongea son regard de nuit dans celui de sa nouvelle dominante.

Envoûtant.

Une vague d'émotions intenses traversa l'esprit d'Isabella tandis que ses prunelles se coulaient dans les ténèbres des yeux de sa nouvelle vampire. Ses yeux rubis se baignèrent dans l'océan noir du regard de Séraphina. Aucune des deux ne prononçait une parole. Pas même un murmure. Dans la tête de Bella, une voix suave et lancinante psalmodiait une mélodie dans une langue étrangère. L'étrange image du monde pareil à une immense toile d'araignée s'imposa à elle. Autrefois tissée de soie, la toile était maintenant faite d'acier. Elle enchaînait la vampire à la Vie. Au coeur de ce réseau de fils d'acier... Séraphina.

Un vent mystérieux balaya l'étrange vision de l'esprit d'Isabella qui ne savait pas ce qu'il fallait comprendre. Cette illusion avait un sens, oui. Mais lequel ? La vampire tourna et retourna la question dans tous les sens. La solution n'apparut pas. C'était à Elle de deviner. A elle seule. Bella soupira, se souvint de la présence de Séraphina. Lentement son regard se fit plus présent, plus attentif. Dans un murmure elle l'appela.

- Séraphina ? Comment te sens-tu ?

Étendue dans les bras de sa dominate, Séraphina rassemblait son esprit déchiqueté et son corps lamentablement brisé pour ne refaire qu’un avec elle même. Sa vision voilé par un brouillard rouge sang, probablement par ses dernières larmes, le ventre lui brûlait atrocement et son esprit saturé par le trop plein d’information que ses sens lui envoyaient. Elle se faisait l’effet d’une enfant perdu en pleine mer noire n’ayant plus la force de nager et n’ayant pour unique bouée la vampire au près d’elle.

Tentant de bouger, ses muscles pourtant mit à trop rude épreuve lui obéit sans douleur. Trop surprise pour tenter de trouver une raison à la chose, l’attribuant par défaut à la régénération des vampires, elle approcha son visage de celui d’isabella. Presque langoureusement, elle frotta sa joue à la sienne et approcha sa bouche de son oreille avec sensualité, presque choquant par l’érotisme de la chose. Sa peau était glacé et elle avait la chair de poule. D’une voie douce redevenue la sienne, elle lui susurra à l’oreille.

- Je me sent transformer… j’ai froid, j’ai si froid et mon ventre me brûle comme du feu … mais je suis bien.

Laissant passer quelque seconde, comme pour souligner sa triade et savourer l’instant présent, elle continua.

* Si belle...*

- J’ai enfin le temps d’apprendre, de me consacrer à améliorer mes pouvoirs… je ne vais plus mourir vielle et laide dans 50 ans. J’ai le temps d’apprendre, de comprendre et d’aimer à présent … j’ai le temps de vivre moi qui ne vit plus et de me reposer moi qui ne peut plus le faire; Est-ce cela de l’ironie …

S’écartant lentement de la vampire dans ses bras, séraphina se coucha sur l’herbe avec un sourire espiègle d’enfant. Passant ses bras le long de son corps, comme pour se réchauffer ou se faire à l’idée d’apprendre à vivre ainsi, elle s’étira pour délier ses muscles encore surprise de ne pas en tirer de douleur. Chassant sa chevelure trop boire pour être humaine de son visage, elle plaça un bras sur sa poitrine et son ventre et croisa l’autre sous sa tête et regarda Isabelle intensément.

- Et vous, ma dominate, comment vous portez vous?

La journée était maussade. Le ciel était envahi de nuages d’un gris perle, promesse d’une valse de pluie dans les prochaines heures. Un vent froid soufflait sur la vallée dans laquelle se dressait fièrement le Manoir Havanna. A quelques kilomètres de l’édifice se tenaient deux femmes d’une beauté inhumaine. L’une au corps et à l’âme de nuit. Sa chevelure attirait les ombres abyssales à elle tandis que ses prunelles cerclées d’un anneau de ténèbres envoûtaient les êtres faibles. Sa nature ne faisait aucun doute. Vampire. Etendue nonchalamment dans l’herbe rase, elle devisait avec une deuxième femme. Couleur sang. Si la première était noire comme la nuit, la seconde était aussi flamboyante qu’un rubis aux reflets sanglants. Les rares rayons filtrant à travers la masse nuageuse captaient les éclats enflammés de sa chevelure. Son visage, taillé dans un marbre couleur neige reflétait plusieurs émotions contradictoires. Soulagement. Appréhension. Tendresse. Colère. La vampire semblait aux prises avec un sentiment qu’elle ne connaissait pas. Ou ne reconnaissait pas.

Nullement étonnée du rétablissement très rapide de Séraphina, Isabella la contempla pensivement s’ébattre dans l’herbe folle. Elle exsudait la joie de vivre, l’accomplissement d’elle-même. La grande vampire s’assit près d’elle, de sorte à voir le regard de sa nouvelle sujette. Elle aurait pu s’y noyer avec le sourire. Etrange..
Bella posa ses mains derrière elle et étendit à moitié son corps longiligne. Ses magnifiques cheveux de feu coulèrent le long de sa silhouette. Elle sourit à Séraphina, ne voulant pas l’inquiéter.

- Je me porte bien.

La vampire marqua un temps puis reprit, amusée.

- Je t’en prie, appelle moi Isabella. Tu es plus qu’un simple sujet pour moi. Tu as ma protection rappelle toi.

Séraphina sourit timidement au parole d'Isabelle. Elle était née dans la servitudes, était resté esclave durant 16 ans et disciple les 3 suivantes; En elle, la dualité entre maitre & apprentie prenait le pas sur la camaraderie. Les seules personne jusqu'alors traité comme des paires par la petite nécromancienne était des gens pour qui elle n'avait que mépris ou une position de force écrasante. Tans qu'elle ne faisait pas le poids de son adversaires, séraphina était d'une politesse désarmantes .. comment combattre un sentiment aquis à grand coup de fouets ou de bâton...

- Je sais... Isabella... mais je doit encore le mériter selon moi. Je suis encore jeune, surtout face au vampire et je ne veut pas provoquer la jalousie de notre clan; Cela pourrait te et me causer problème.

Regardant avec nervosité les pâles rayon du soleil qui filtrait des nuages, elle frissonna en posant sa main sur son ventre et se crispa. Sans comprendre de quoi il en retournait, elle sentit la soif monter en elle. Affaiblir par l'effort de la vampirisation et de sa nuit dehors, elle sentait la brulure dans son ventres gagner sa poitrine.

- Je sent la brulure dans mon ventre qui s'étend... J'ai soif Isabella...

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